Chemin de Saint-Guilhem : récit d’un trek de 230 km en 11 jours

Comme chaque année, nous avions envie (et besoin) de faire un trek et après une première expérience d’un trek « long » sur l’Itinérêve en Dordogne, nous voulions retenter l’expérience. C’est comme ça que je suis tombée sur le chemin de Saint-Guilhem, un trek de 240 km entre Aumont-Aubrac et Saint-Guilhem-le-Désert, qui semblait peu fréquenté et traversant de beaux paysages variés. Après quelques recherches, j’ai pu commencer à organiser notre itinéraire, en sachant qu’il y aurait surement des imprévus ou changements, comme toujours en trek, et ce fut (heureusement) le cas 😉 !

- Avant le départ
- J1: Aumont-Aubrac – Cascade du Déroc
- J2 Cascade du Déroc – Bois des Salces
- J3 Les Salces – Banassac
- J4 Banassac – Champerboux
- J5 Champerboux – Hures
- J6 Hures – Meyrueis
- J7 Meyrueis – Espérou
- J8 Espérou – Avèze
- J9 Avèze – Blandas
- J10 Blandas – La Vacquerie
- J11 (FIN) La Vacquerie – Saint-Guilhem-Le-Désert
- Alors, ce trek ?
- Infos pratiques
Avant le départ
Même si un trek c’est beaucoup d’imprévus ça nécessite une bonne préparation en amont, surtout quand on bivouaque et qu’on porte un gros sac ! Pour ça, je suis allée sur le site internet du chemin et j’ai acheté le bouquin Topo-Guides de FFRandonnée. Ces livres sont bien faits mais ont un seul gros défaut ils ne donnent pas les dénivelés, ce qui a une énorme importance pour estimer la difficulté du trek et ainsi prévoir ses étapes. Je les ajoute donc en me servant, le plus souvent, des traces GPS en ligne.

Vert: variante prise – Jaune: variante possible
À partir de là, il faut essayer de définir les étapes, afin d’avoir une idée du nombre de jours et ainsi de la nourriture nécessaire et des endroits de ravitaillement possibles. Cela permet aussi de repérer d’éventuelles zones de bivouac (surtout quand l’eau se fait rare, comme sur ce sentier) et de localiser les hébergements. Grâce au site des Géonautrices, j’avais vu que le bivouac n’était pas simple sur ce sentier, entre manque d’eau et terrains compliqués (clôtures, pierres, etc.). J’avais donc repéré des campings municipaux et un gîte d’étape, afin de garder au maximum le côté simple d’un trek. À mi-chemin, j’avais quand même prévu une journée de récompense et récupération 😊, à savoir seulement 15 km de marche et une nuit dans un hôtel 😉 !

Une fois les étapes un peu près définies, il ne reste plus qu’à préparer la nourriture et son sac, où chaque chose est pesée ! Cela peut sembler exagéré, mais après un premier trek (et souvent la première erreur d’un sac trop lourd) on comprend vite que le poids est une des choses les plus importantes ! Avec l’expérience, on s’est équipé (et on continue) d’affaires de qualité et légères, voir les infos pratiques pour le détail du matériel. Nous nous sommes donc lancés le 23 juin pour une arrivée le 3 juillet 2023, afin d’éviter la foule estivale et les grosses chaleurs (un peu raté pour ce dernier point 😉).

J1: Aumont-Aubrac – Cascade du Déroc

Premier jour, premier changement 😉 ! Nous avions prévu de commencer le trek la veille après la route, pour une dizaine de kilomètres, mais au dernier moment, la météo annonçait un gros orage et de fortes pluies. Nous sommes donc bien arrivés la veille, mais avons dormi à l’hôtel des Prunières à Aumont-Aubrac.
Le matin après un bon petit-déjeuner et surpris de voir passer plein de randonneurs (le début du trek partage le même chemin que celui de Compostelle), nous avons rattrapé notre retard de la veille en empruntant la navette mise en place pour les randonneurs de Compostelle pour nous déposer au lieu-dit les 4 chemins et ainsi gagner 8 km.



Nous nous sommes donc lancés en retrouvant aussitôt toutes les sensations liées au port d’un gros sac à dos de 13 kg pour moi et 15 kg pour mon chéri. La relation avec son sac à dos en trek, c’est un peu les montagnes russes entre l’amour et la haine 😉 ! C’est notre maison, on le connaît par cœur, chaque chose a sa place et sans lui, on n’a plus rien et en même temps c’est notre plus gros fardeau! Mais en toute honnêteté, même si on est content de l’enlever dès qu’on peut, on l’aime beaucoup car il devient un vrai compagnon et puis il faut reconnaitre que les modèles d’aujourd’hui sont plutôt bien faits.

Nous avons commencé sur un joli sentier au milieu des fleurs et des meuh meuh 😉 ! J’ai d’ailleurs été émerveillée par le nombre de fleurs et leur variété, et je ne savais pas encore que ce n’était qu’un avant-goût de la suite. Pour la pause de midi, nous avions visé le pont de Marchastel dans l’espoir de pouvoir mettre nos pieds dans l’eau, mais malheureusement, la rivière n’était pas accessible.

Petit aparté : avec le temps, on a remarqué qu’il n’y avait rien de mieux que de mettre nos pieds dans l’eau fraîche pendant les pauses pour les remettre (presque) à neufs 😉. Nous nous sommes donc posés au milieu du chemin à côté des vaches. Premier pique-nique avec nos provisions : pain, saucisson, fromage et chips !

Après une courte pause (par rapport à celles des jours suivants 😉), nous sommes repartis et avons emprunté un magnifique sentier qui nous a fait prendre un peu de hauteur au milieu des plateaux de l’Aubrac.



Après 5 km sans difficultés, nous sommes arrivés à Nasbinals. Là, nous avions fait le choix de quitter le chemin de Saint-Guilhem pour prendre celui d’Urbain V. Ce choix était motivé par 2 raisons : la première, ça nous faisait gagner 15 km, et la seconde, ça allait nous permettre de voir la cascade du Déroc.

Le début du trek étant commun avec le chemin de Compostelle, nous avions croisé pas mal de randonneurs, mais à partir de là, le trek est devenu beaucoup plus sauvage. Nous avons pas mal hésité à poser notre tente en bordure d’un champ avant la cascade puis finalement nous avons poussé jusqu’à celle-ci.


La cascade est vraiment très belle, le sentier pour descendre est un peu accidenté, mais en bas, c’est magnifique, une petite pairie, la rivière et vous pouvez aller au pied de la cascade où il y a d’ailleurs de jolies formations. Nous avons donc décidé de bivouaquer ici, et comme il était encore tôt, nous avons attendu que la nuit tombe pour poser la tente.

Pendant ce temps, nous avons profité de l’eau de la rivière et avons dégusté nos premiers plats lyophilisés du soir : pâtes bolo pour tous les deux. Toutes les informations concernant la nourriture se trouvent dans Infos pratiques.

Bilan de la journée: premier kilomètre, des vaches, des fleurs, une cascade et un premier bivouac. 5h40 de marche (2h30 de pause), 19.5 km, D+ 328 m / D- 306 m.
J2 Cascade du Déroc – Bois des Salces
Premier réveil, et première nuit difficile 😉, comme d’habitude il est compliqué (surtout les premiers jours) de bien dormir dans une tente, surtout que nous n’avions pas prévu que ça pouvait être aussi bruyant de dormir près d’une cascade! La journée on ne perçoit pas le bruit de la même façon. Nous avons rangé la tente rapidement au lever du soleil, c’est la règle du bivouac, et nous avons pris notre petit déjeuner sur un rocher: thé, boisson énergisante à la pêche en guise de jus de fruits, belvitas et œufs brouillés lyophilisés. Puis nous avons remis notre monstre sur le dos 😉 et let’s go. Les premiers kilomètres se sont faits sur la route, assez cassant pour les pieds, mais heureusement c’était une petite route tranquille de campagne.

Puis nous avons pris un sentier et après avoir passé une barrière à vaches, nous sommes arrivés dans un magnifique paysage de prairies à perte de vue, avec de belles vaches et leur beau Mr taureau 🙂.

Un très beau chemin dans ses immensités de verdures, une vraie sensation de liberté! Comme la veille, le soleil brillait mais comme le vent soufflait assez fort nous ne nous sommes pas aperçus que nous brûlions 😉 !



Nous sommes sortis des champs et là on a entamé une longue, très longue portion de route de 8kms. On a retrouvé le chemin de Saint-Guilhlem au niveau d’une belle tourbière et avons continué sur la route, au bord de laquelle nous avons fait notre pause matinale (sachets de graines, barres…).

Après avoir laissé passer une vache fugueuse 😉 nous avons enfin bifurqué sur un sentier qui nous a à nouveau emmenés au milieu de grandes prairies.


Nous y avons fait notre pause déjeuner, auprès d’un ruisseau pour nos pauvres pieds fatigués et on a pu sécher la tente qui était mouillée de la rosée matinale. Le seul hic c’est qu’il n’y avait pas d’ombre, on s’est donc enveloppés de la tête au pied avec les moyens du bord 😉. Nous avons d’ailleurs croisé notre première randonneuse de la journée avec une tente elle aussi.

Après la pause, nous avons continué à travers les prairies jusqu’au fameux refuge des Rajas. C’est une jolie maison en pierre posée en pleine nature où il est possible d’y passer la nuit. C’est un arrêt fréquent pour les randonneurs du Saint-Guilhem, mais nous avions encore quelques kilomètres à faire et nous avions donc visé le bois plus haut pour trouver un spot de bivouac.



Avant d’entrer dans le bois, nous avons fait une grosse pause goûter à l’ombre puis on est repartis pour la dernière heure de marche. Sur le chemin on a fait la rencontre d’un adorable orvet, puis on a cherché où poser la tente. J’avais espoir de trouver un cours d’eau avec ce que j’avais vu sur Google maps mais malheureusement il n’y avait rien. Heureusement qu’on avait fait le plein dans un ruisseau avant, parce que l’eau part très vite en bivouac, entre les repas du soir et du matin.


Nous aimons arrêter pas trop tard nos journées de marche pour pouvoir monter tranquillement notre campement et simplement profiter du plaisir d’être dans la nature. Nous avons trouvé un petit coin tranquille en bordure de champ et comme la plupart du temps on a comaté quelques instants, surtout que j’ai eu un gros coup de mou que mon chéri a su faire passer en me préparant sa potion magique 😉, une boisson aux électrolytes. C’est la première fois qu’on en apportait et ça a été une super idée!
Après notre repas du soir dans une forêt de pins, on est allé se coucher. Un chevreuil nous a d’ailleurs souhaité bonne nuit à sa façon en « aboyant » 😉.

Bilan de la journée: encore des vaches, les magnifiques étendues d’Aubrac, un orvet et un beau bivouac. 5h40 de marche (2h de pause), 21 km, D+ 430 m / D- 269 m.
J3 Les Salces – Banassac
Deuxième nuit un peu compliquée, on a été réveillés par de la musique, sans doute une fiesta dans le petit resto croisé avant les bois et mon co-randonneur a également été gêné par une motte de terre trop grosse sous son matelas. Le temps de manger, et de tout ranger, on a décollé un peu tard vers 8 h et on a continué le chemin de la veille dans les bois. On a apprécié cette portion à l’ombre car le soleil tapait déjà bien et on a croisé notre premier lapin 😊.

On avait un objectif pour cette journée : arriver à Saint-Germain-du-Teil avant midi pour nous ravitailler pour notre déjeuner, la supérette fermant à midi. Comme on avait un temps imparti pour faire les 10,5 km qui nous séparait de notre « déjeuner », on a fait des pauses courtes, et je me suis retrouvée dans le rouge 😉 juste avant l’arrivée, surtout avec la chaleur, qui allait d’ailleurs devenir notre pire ennemi de ce trek! Finalement après un petit cafouillage à quelques mètres de l’arrivée, c’est toujours plus drôle !


Nous sommes arrivés 20 min avant la fermeture au 8 à 8, où on a retrouvé notre randonneuse de la veille. Initialement nous avions prévu de faire les courses et de repartir aussitôt mais c’était avant d’avoir trouvé le spot parfait pour déjeuner 😉. En effet, on avait aperçu au milieu du village, une magnifique table de pique-nique à l’ombre d’un bel arbre avec cerise sur le gâteau, des toilettes publiques et de l’eau fraiche, la tentation était trop grande 😉,les bonheurs sont très simples en trek !!

Nous avons donc pu dévaliser la supérette en sachant que nous n’aurions à porter notre pitance que sur quelques mètres ! On s’est donc régalé avec du pain, du jambon, du taboulé, des fruits et des viennoiseries ! Après ce bon repas, on a installé notre matelas dans l’herbe, on s’est reposé, et c’est comme ça que 3 h sont passées! Il faut dire qu’on voulait aussi éviter de repartir en plein cagnard (la bonne excuse 😉).


Finalement, il a fallu se motiver à repartir car on avait encore 9 km à faire avant notre fin de journée et cette fois-ci dans un camping. Autant dire que cette deuxième partie a été très dure avec la chaleur! On a eu une jolie côte bien décourageante 😉 à monter en sortant de Saint-Germain puis on a traversé des champs.

On a eu un autre moment de bonheur quand on est tombé sur de l’eau qui s’écoulait au milieu du chemin, j’avais tellement chaud que je me suis allongée dedans 😉 ! Nous avons traversé un petit hameau puis repris un sentier le long d’un champ où nous avons fait notre dernière pause sous un arbre.

Nous avons croisé juste après, un couple qui faisait le trek du tour des Monts d’Aubrac et qui logeait aussi au camping. Ils en venaient et nous ont dit que nous étions presque arrivés… C’est là que la fatigue aidant, nous avons cafouillé entre suivre le balisage ou la trace GPS du téléphone. On s’est retrouvé à marcher le long d’une départementale un peu dangereuse sous le cagnard sans savoir si on pourrait bien accéder au camping par cette route. Typiquement le genre de moment en trek où on se demande ce qu’on fait là et où les nerfs sont mis à rude épreuve !!! On est finalement arrivés au camping de la Mothe à Banassac épuisés mais heureux ! On a pu planter notre tente sur une jolie place spacieuse près de la rivière. Ce camping aura été mémorable pour nous du fait de ses propriétaires, le summum étant la piscine pour laquelle ils nous diront: « on sait pas trop pour le chlore, mais allez- y et si vos cheveux deviennent oranges sortez » 😉 !! On en rit encore aujourd’hui, finalement on a pas tenté la piscine, étant déjà assez brûlé par le soleil 😉, mais on a savouré avec un grand plaisir notre première douche !

Ça a été aussi l’occasion de nos premiers agréables échanges avec le couple de randonneurs croisé plus tôt, ainsi que deux sympathiques messieurs qui, eux, traversaient une partie de la France, mais en vélo. Des rencontres que j’aime beaucoup, où on parle seulement de nos expériences, de la magie particulière de ces aventures et où on échange des astuces sur du matériel ou autre. Une belle fin de journée !

Bilan de la journée: un ravitaillement, un spot déjeuner de rêve, un soleil épuisant, des gérants de camping inoubliables et une douche. 5h30 de marche (4h de pause), 20.5 km, D+ 225 m / D- 2014 m.
J4 Banassac – Champerboux
Début du quatrième jour après une bonne nuit, de mon côté en tout cas, car mon co-randonneur a eu un petit souci de matelas qui s’est dégonflé en pleine nuit, une valve mal fermée (on cherche encore le ou la coupable 😉). Objectif de la matinée être à l’ouverture de la supérette de La Canourgue à 2kms de Banassac. Encore une fois, on a pris un peu trop de temps et on est partis avec du retard. La portion entre les deux villages n’est pas des plus agréables, on suit la route tout le temps. Arrivés à La Canourgue, un très joli village, petite déception, la supérette était fermée. Heureusement après quelques minutes à errer, on a repéré une bonne odeur de viennoiseries et on a trouvé une boulangerie ! Après avoir acheté de quoi se faire un deuxième petit-déjeuner 😉 et le repas du midi on s’est remis en route.

À la sortie du village, une bonne montée nous attendait et ça aura été clairement une de mes plus grosses difficultés de ce trek, heureusement qu’il y avait beaucoup de fleurs le long du sentier pour me rebooster. C’est parfois difficile d’expliquer pourquoi certaines portions paraissent si dures, alors que d’autres, plus exigeantes en théorie, se passent mieux. Certainement une combinaison de plusieurs facteurs, la fatigue, le moral, la météo, etc.



Ensuite le chemin est redevenu plus facile et on a fait une pause dans une jolie clairière en fleurs. C’est à ce moment-là que trois femmes sont passées et qu’on a rencontré nos premieres co-randonneuses du Saint-Guilhem et après quelques échanges on s’est rendus compte qu’on allait dormir au même endroit.

Puis nous avons continué tranquillement entre sentiers et portions sur petites routes.



Après le déjeuner sur une jolie table en pierre posée dans les bois, on s’est mis à la recherche d’eau. On n’en avait encore vu nulle part jusque-là.

Nous fondions tous nos espoirs sur le hameau du Gazy mais rien. N’ayant plus le choix, on s’est résolus à frapper à une porte de maison pour en demander. Il faut savoir qu’on est plutôt libre en ce qui concerne l’eau, car on a des gourdes filtrantes qui nous permettent de faire le plein dans les ruisseaux, rivières, etc. Mais sur ce GR, il est effectivement difficile par moment d’en trouver, d’autant plus pour les randonneurs qui doivent trouver de l’eau « directement » potable.



Après le plein on a repris la route, on a croisé nos 3 randonneuses à plusieurs reprises, on a découvert nos premiers magnifiques cheveux d’anges et surtout on a joué avec le soleil. En effet, le soleil tapait tellement, que sur une portion de route, on s’arrêtait à chaque petite ombre d’arbres environ tous les 100 m 😉 !




À 4 km de l’arrivée, on s’est octroyé une grosse pause dans la forêt, allongés dans le chemin, entourés de belles fleurs et de papillons amicaux qui sont tombés amoureux de mon chéri 😉 !



Nos trois randonneuses nous ont doublé à ce moment-là, en nous disant au passage que de loin, elles nous avaient pris pour un animal mort et un oiseau 😉, on n’a pas su lequel de nous deux était l’animal mort 😉!! Comme souvent les derniers kilomètres ont été très durs et nous sommes arrivés sur les rotules au gite d’étape.

Les randonneuses étaient déjà là et Sophie, la proprio du gîte, nous a montré notre chambre. Par chance, nous n’avons pas eu à la partager. On aurait été gêné de voir arriver d’autres personnes, vu l’odeur qui se dégageait de toutes nos affaires 😉 !

Nous étions hyper contents de cette première nuit dans du dur, de pouvoir nous laver, dormir dans un lit et ne pas monter la tente. Nous avons profité de la cuisine et des produits mis à disposition par Sophie, dont du bon miel, nous avons fait un peu de lessive, joué au puissance 4, regardé un magnifique coucher de soleil et diné avec nos co-randonneuses. Nous avons appris qu’elles étaient d’anciennes camarades d’école et que chaque année elles faisaient un trek ensemble pendant que leurs maris motards se faisaient une excursion en moto !

Bilan de la journée: une montée infernale, des fleurs, des dolmens, un soleil ardent, trois co-randonneuses, un beau coucher de soleil, une nuit dans un gite d’étape. 6h30 de marche (2h30 de pause), 25 km, D+ 688 m / D- 280 m.
J5 Champerboux – Hures

Après une bonne nuit dans un vrai lit et un super petit-déjeuner avec le pain et la confiture maison de Sophie, nous nous sommes mis en route vaillamment… mais c’était sans compter l’oubli de mes lunettes de soleil 😉 ! Heureusement je m’en suis rendu compte au bout de 5 min de marche et mon chéri a eu la gentillesse de retourner les chercher.



Après ce faux départ nous avons attaqué le chemin, une bonne descente de 7,5 km vers le magnifique village de Saint-Enimie. Nous avons passé les 2h à nous doubler avec nos co-randonneuses jusqu’au village.



La dernière descente se fait avec une belle vue sur le village puis on arrive dans ses jolies ruelles. Nous avons réalisé la chance que nous avions de pouvoir visiter ce très beau village quasiment seuls.


Nous avons fait un petit arrêt dans l’église pour effectuer mon rituel, qui est d’allumer une bougie pour ma mamie « du ciel » dans chaque lieu où je voyage. J’aime l’idée qu’une lumière brille pour elle un peu partout dans le monde et puis c’est aussi une façon de l’emmener partout avec moi 😊.

Nous avons profité du village pour nous ravitailler (viennoiseries, pizzas, quiches, chips et fruits) et faire notre pause matinale, les pieds dans l’eau du Lot.


À 10h, on s’est remis en route et il a fallu grimper tout ce qu’on avait descendu, (550 m de dénivelé positif sur 6 km) mais la montée se faisant le plus souvent dans la forêt, et donc protégé du soleil, nous n’avons pas particulièrement souffert. C’est d’ailleurs à partir de cette journée qu’on a commencé à se lever très tôt, avant 6h, pour essayer d’avoir plus de répit au niveau de la chaleur 😉 !

Nous avons traversé de magnifiques paysages, d’autant plus avec les cheveux d’ange ! J’ai d’ailleurs développé une vraie passion pour ces fleurs et je ne savais pas encore que c’était un avant-goût des immenses champs argentés que nous allions voir le lendemain sur la Causse Méjean !


Nous avons fait deux pauses dont une à 16h30 allongés dans le chemin au bord d’une malheureuse flaque d’eau dans les bois à jouer à cache cache avec le soleil 😉 ! Je commençais à avoir ma tendinite (de mon trek sur l’Itinérêve) qui se réveillait ce qui me stressait un peu et mon chéri a pour sa part découvert que le responsable de sa douleur plantaire était un petit anti-vol planqué sous la semelle intérieure de sa chaussure, à toujours vérifier dorénavant 😉 !


Après cette pause il nous restait 7 km, nous visions les bois après le Buffre pour trouver un bivouac et avant nous devions traverser le village de Mas de Val.

C’est d’ailleurs dans ce village que nous avons vécu une de nos plus grandes joie de ce trek. En effet, nous n’avions pas trouvé d’eau depuis Saint Enimie et commencions à nous inquiéter. Arrivés dans ce tout petit village « désert », nous tombons comme par miracle sur un magnifique panneau en ardoise avec un plan peint à la main indiquant, entre autres, point d’eau. On regarde mieux le plan et on s’aperçoit que la fontaine est juste derrière nous, un pur moment d’euphorie comme on en vit seulement en trek 😊 !

Petit cadeau supplémentaire, il était indiqué à quelques mètres une table de pique-nique, trop heureux de trouver un bon endroit pour se poser on a décidé de changer nos habitudes et de diner ici. On s’est donc préparés nos plats lyophilisés qu’on a dégusté dans un état de bonheur total. Encore un grand merci au village de Mas de Val pour cette petite attention qui change tout quand on marche !! Il nous restait environ 3kms et c’est à 20h qu’on ‘est remis en route.


On a particulièrement apprécié cette dernière heure à marcher dans le calme et la fraicheur de fin de journée. C’est l’heure à laquelle je préfère randonner chez moi, car on sent que le temps ralentit, tout devient plus calme, les animaux sortent et il y a cette lumière si belle avec cette ambiance si particulière. On a traversé une jolie forêt, une petit village déjà endormi, croisé un chevreuil, admiré de jolis champs colorés et on est arrivés dans les bois où nous voulions poser la tente.

Nous avons passé près d’une lavogne, puis le sentier s’est mis à grimper raide dans la forêt et on s’est rendus compte qu’il allait être très difficile de trouver une zone plate.


Après des recherches épuisantes, surtout pour mon co-randonneur à bout d’énergie, on a fini par dénicher un petit coin en contrebas du chemin, dans la forêt, pour y poser la tente.

Bilan de la journée: un magnifique village, de beaux paysages, la chaleur, une fontaine miraculeuse, une marche en soirée, un chevreuil, et un dernier bivouac « sauvage ». 7h30 de marche (6h de pause), 25.5 km, D+ 745 m / D- 755 m.
J6 Hures – Meyrueis

Comme la veille, réveil très matinal : nous devions traverser la Causse Méjean et nous savions que l’ombre se ferait rare. De plus, c’était notre journée tant attendue, celle du « repos » à l’hôtel et qui signifiait que nous aurions fait plus de la moitié du chemin !!! Nous avons donc commencé par finir la grimpette de la veille dans les bois, et avons pu constater que nous n’aurions pas trouvé de meilleur endroit pour bivouaquer plus haut.


En sortant des bois nous avons entamé une descente à travers champs sur le village de Hures, baigné par la lumière dorée du lever du soleil.


Avis aux futurs randonneurs, nous n’avons pas trouvé la fontaine dans Hures et on a appris plus tard qu’il y en avait bien une à côté d’une maison du village. C’est aussi ici qu’il est possible de faire un détour pour tenter de voir les chevaux sauvages de Przewalski. En sortant du village, nous sommes tombés sur un berger qui sortait son troupeau de moutons et après avoir fait un câlin à son adorable chien, nous avons constaté que les brebis elles aussi voulaient leurs caresses 😉, une belle façon de commencer la journée 😊.


On a continué jusqu’au village de Drigas où on a pu faire le plein à une fontaine, puis on est arrivés sur ce que j’attendais le plus depuis le début du trek, la Causse Méjéan.


Autant dire que je n’ai pas été déçu, j’ai été ébloui par la beauté du paysage, des étendues vallonnées à perte de vue, couvertes de champs de cheveux d’ange, un vrai spectacle pour les yeux !



On a traversé ce paysage, seuls au monde, sur 5 km et après une petit pause pour bien en profiter et observer les vautours, nous avons quitté la Causse pour les derniers kilomètres vers Meyrueis.


La suite du sentier était tout aussi belle, on a marché en hauteur avec une belle vue sur Meyrueis en contrebas. Cette matinée a d’ailleurs été à nouveau riche en terme de fleurs sauvages et d’orchidées pour mon plus grand bonheur (voir Article sur les Orchidées Sauvages).


Il nous restait à entamer la descente bien raide sur le village. C’est d’ailleurs lors d’une pause dans la descente que nous avons croisé 2 nouvelles randonneuses du Saint-Guilhem, elles ont retenu notre attention, car l’une d’elle avait une de ses chaussures entourée de sparadrap, c’est quelque jours après qu’on échangera avec elle et qu’on apprendra l’histoire de ses chaussures 😉! Depuis nos 3 autres randonneuses à Sainte Enimie la veille, nous n’avions plus croisé de randonneurs. Ces rencontres nous marquent car elles sont rares, ce que nous apprécions, car ça permet d’échanger tout en restant dans sa bulle le reste du temps.


Comme à l’accoutumé ce sont les derniers kilomètres qui nous aurons fait souffrir. Le soleil tapait très fort, il restait « seulement » 1,5 km quand on a vu un panneau Meyrueis 3,5 km. Une catastrophe pour le moral, jusqu’à ce qu’on comprenne que c’était si on suivait la route, le GR faisant passer par un raccourci. Mais quel raccourci, un chemin étroit, très raide et accidenté où il faut être vigilant pour éviter une entorse. Et puis enfin le Graal 😉, nous sommes arrivés à Meyrueis juste avant midi.

Avec une énorme satisfaction, on a trouvé un sympathique resto au bord de l’eau en terrasse et on s’est fait un bon burger et en dessert une succulente mousse au chocolat. Quand on était à table, on a vu arriver les trois randonneuses qui avaient partagé le gite avec nous, complétement épuisées et agacées, elles avaient fait une erreur qui les avaient rallongé et surtout elles avaient encore 12 km à faire pour finir leur étape du jour. Elles ont pris de l’avance sur nous ce jour-là et on ne les a plus recroisé. Après le déjeuner on est allé directement à l’hôtel et on a récupéré notre super grande chambre. On a profité de la baignoire, fait un peu de lessive, une petite sieste et nous sommes retournés dans le centre pour faire des courses pour les jours à venir et surtout aller à la pharmacie !


En effet, nous attendions Meyrueis avec beaucoup d’impatience pour acheter de la crème solaire et de la crème hydratante, le soleil nous ayant bien brûlé au niveau du cou et du visage. Nous avons également refait notre stock d’ibuproféne pour ma tendinite. Je mets dans Infos Pratiques le contenu de notre trousse à pharmacie. Après ça on est allé s’acheter une bonne glace au resto du midi, qu’on a dégusté tranquillement les pieds dans l’eau et on est retourné à l’hôtel pour profiter de la piscine, un vrai bonheur 😊 !! On a fini cette belle journée au même resto (trois fois dans la journée, record battu 😉) et on a dévoré de bonnes pizzas ! La nourriture est un sujet qui revient souvent, j’ai remarqué que quand nous faisons nos récits, nous détaillons avec une importance inhabituelle tout ce qu’on achète et mange, la raison est simple, en trek on a faim, très faim tout le temps faim 😉 !!

Bilan de la journée: des brebis câlines, les magnifiques paysages de la Causse Méjéan, une petite étape, premier restaurant, un hôtel, une piscine, la première glace et de la crème hydratante 😉. 4h30 de marche (2h30 de pause), 15 km, D+ 225 m / D- 535 m.
J7 Meyrueis – Espérou
Réveil après une super nuit, le petit-déjeuner n’étant pas servi avant 8h, nous avons déjeuné dans notre chambre avec les produits achetés la veille et on s’est mis en route un petit peu avant 7 h. On savait que la journée allait commencer par une montée avec un fort dénivelé, que je redoutais beaucoup. Contre toute attente, je n’ai pas tant souffert que ça, la montée se faisant très progressivement et dans la forêt.


On a croisé les deux randonneuses au sparadrap plusieurs fois et puis on a traversé la frontière entre la Lozère et le Gard.
Après ça on a continué à marcher dans une exploitation forestière de pins et on a fait une autre pause matinale en haut, au niveau de la pierre plantée.

Après la pause il nous restait 6,5 km jusqu’au lac Bonheur où on espérait faire notre grosse pause du midi. On s’est remis en route et juste après on a vu un panneau indiquant Camprieu, on a décidé de suivre ce chemin (GR66A sur le plan) et on a vu après qu’on avait quitté le chemin de Saint-Guilhem. Ce fut vraiment une super erreur 😉, car on a continué à marcher sur la crête avec de belles vues et on a évité une descente raide.



Et puis, en arrivant sur les premières maisons, on a eu l’immense joie de voir un autre panneau indiquant « lac du Bonheur 900 m »! Bien entendu 😉, on a opté pour ce petit sentier qui nous faisait gagner 1 km et nous évitait une portion de route. On est donc arrivé rapidement sur le lac, qui ne pouvait pas mieux porter son nom !

On a repéré une petite table de pique-nique à l’écart, sous les arbres au bord de l’eau, un emplacement idyllique pour notre déjeuner. Nous n’avions plus beaucoup de nourriture, du coup nous avions encore très faim à la fin du repas, j’ai commencé d’ailleurs à avoir mal à la tête. Pendant notre pause (de 5 h quand même 😉), on a fait une petite sieste, un mini plouf dans le lac et on en a profité pour vérifier à nouveau la météo, qui nous a confirmé un risque d’orage pour la nuit. Nous n’aimons pas dormir dans la tente quand il y a de l’orage, j’ai donc cherché un logement sur l’Espérou, mais sans succès.


On a repris la route pour les sept derniers kilomètres, en gardant notre plan initial du camping municipal de l’Espérou, et en se disant qu’on verrait une fois là-bas. On a traversé la jolie vallée du bonheur, d’ailleurs méfiance au niveau de la ferme, il est indiqué qu’il faut se méfier du chien Milou, nous avons eu la chance de ne pas le croiser, mais on apprendra plus tard qu’il a fait peur à d’autres randonneurs.

Après la vallée on a entamé une montée bien raide dans les bois pour arriver au niveau du col de la Serreyrède, j’ai bien galéré durant cette montée d’autant plus que j’avais toujours très mal à la tête.

En haut, on a eu une belle récompense quand on a vu, sorti de nulle part, un magasin de producteur. On s’est rué à l’intérieur et on a acheté des crackers, du saucisson, des madeleines et on s’est assis directement sur la table de pique-nique devant le magasin pour se faire un gros goûter 😉 ! Ce qui a d’ailleurs guéri mon mal de crâne ! De là nous n’avions plus que les fameux difficiles derniers kilomètres jusqu’au camping de l’Espérou.



On a adoré ce camping immense en pleine nature et quasi désert. Grâce aux treks, on a développé une vraie passion pour les campings municipaux 😉! Le gérant, un mec jeune et très cool, est passé dans la soirée pour le paiement et puis là catastrophe, le réchaud nous a lâché, plus de gaz dans la bouteille ! On a réhydraté nos lyophilisés avec l’eau chaude du robinet, en attendant de voir si on pourrait trouver une bouteille le lendemain dans la seule « grande » ville du trek.

Nous nous sommes couchés pas rassurés par les prévisions météo, ce qui n’a pas empêché mon chéri de tomber comme une masse 😉 ! De mon côté je surveillais l’orage qui montait et quand les éclairs sont devenus plus violents je l’ai réveillé en panique pour qu’on aille dormir dans les sanitaires 😉. Sur le coup, il n’était pas ravi 😉 de se lever, mais il m’a suivi gentiment et il m’a fait le plus beau des cadeaux, quand il m’a déniché une petite pièce avec un verrou, juste assez grande pour poser nos deux matelas entre les toilettes et la douche ! Cela nous a permis de nous faire une « petite chambre » rien qu’à nous, à l’abri de l’orage, le bonheur ! Après avoir attendu un moment que la lumière s’éteigne, alors qu’il suffisait d’appuyer sur un bouton 😉, on s’est endormi, bercés par une pluie torrentielle.

Bilan de la journée: un nouveau département, un lac du bonheur, une bouteille de gaz vide et une nuit dans des sanitaires. 5h30 de marche (7h de pause), 22 km, D+ 798 m / D- 270 m.
J8 Espérou – Avèze
Réveil très tôt, lorsque les premières personnes ont allumé les lumières des sanitaires. Malgré une nuit difficile, avec quelques douleurs dues au sol dur, nous étions hyper contents de pouvoir se préparer à l’abri de la pluie qui tombait toujours fort. Cette journée allait être très représentative des imprévus en trek 😉 ! Après avoir mangé notre petit déjeuner toujours dans nos toilettes 😉, on a pris une décision pas facile, à savoir de prendre le bus pour descendre directement au Vigan. On a beaucoup hésité, déçu de sauter une grosse partie d’étape mais on a fait ce choix pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’était une étape réputée difficile, à cause d’un fort denivelé négatif, et ayant une fragilité aux genoux dans les descentes je la redoutais beaucoup ! De plus il pleuvait toujours, nous avions peu dormi et surtout il nous fallait du temps (et de l’énergie) pour chercher une bouteille de gaz en ville. Avec un peu d’hésitation, on s’est dirigé dans le village pour attendre le bus.

Tellement fatigués, nous nous sommes endormis rapidement et 1 h plus tard nous étions au Vigan. Là ce fut assez violent pour nous, c’était la première « grande » ville depuis des jours, les voitures, la foule, bref un changement difficile et désagréable. On a essayé quelques magasins pour notre bouteille de gaz sans succès. Comme il nous restait encore 4 jours à faire sans réchaud et que les supérettes allaient se faire rare, j’ai fait des courses pour avoir de quoi manger pour les soirs à venir, avec toujours la contrainte du poids. Nous avons décidé de manger dans un restaurant le midi, ce fut un moment peu agréable, on ne s’est pas senti du tout à l’aise dans cette ville et on s’est enfui rapidement dès la fin du repas.



Heureusement, le chemin nous a vite ramené sur un très joli sentier qui longeait la rivière de l’Arre. Ayant beaucoup de temps pour faire les 3 km jusqu’à Avèze (notre fin d’étape), nous avons fait plusieurs pauses au bord de l’eau pour sécher la tente.



Nous avons passé de jolies cascades, trouvé un panneau très encourageant 😉 et sommes arrivés rapidement à Avèze.


Là nous avons constaté que le camping municipal était effectivement, comme je le craignais, interdit aux tentes. Ce qui est d’ailleurs fort dommage, car il est bien placé… À nouveau, nous avons pas mal hésité à poursuivre jusqu’au camping de Montardier, mais c’était à 7 km avec une montée très raide, alors on a décidé d’arrêter là, même si on sentait que nos corps étaient en manque de kilomètres 😊. On a donc opté pour la seule option : une jolie auberge, on allait encore dormir dans un bon lit !

Le soir, nous sommes allés diner à la guinguette, repérée en arrivant à Avèze et on y a passé une super soirée ! Un resto en plein air, décoré de guirlandes lumineuses. On a super bien mangé (saucisses/frites et crêpes en dessert), on a profité d’un concert des Absurd Heroes, on a cru voir Mr Etchebest 😉 (pour moi c’était un sosie et pour mon chéri c’était lui à 100%, le mystère reste entier 😉) et surtout on a fêté nos 150 kilomètres parcourus !!

Bilan de la journée: un tour en bus, une ville étouffante, une super guinguette, un concert et une auberge. 1h30 de marche, 6 km.
J9 Avèze – Blandas
Le matin, la météo annonçant un ciel couvert, nous sommes partis un peu plus tard et nous avons profité du très bon petit-déjeuner de l’auberge. À 8h30, on s’est lancé pour attaquer la fameuse montée, décrite par beaucoup comme la plus dure du trek (400 m de dénivelé + sur 2 km).


Finalement elle s’est bien passée, sans doute parce qu’on s’y était beaucoup préparé mentalement et surtout parce qu’il ne faisait pas trop chaud, merci les nuages !


C’est arrivé en haut, alors qu’on était très occupés 😊 à observer une chenille et des dizaines d’insectes « vides », qu’on a recroisé les deux randonneuses au sparadrap.


On a discuté pour la première fois avec elles, deux dames très sympathiques faisant aussi le Saint-Guilhem, et celle avec le sparadrap nous a alors expliqué qu’elle était tellement bien avec ses chaussures qu’elle ne voulait pas en changer, d’où le sparadrap pour tenir la semelle et elle nous a montré sa deuxième chaussure dont la semelle ne tenait plus qu’à un fil aussi 😉! Elle nous a d’ailleurs dit qu’elles les transformeraient sans doute en pots de fleurs à la fin du trek 😊, j’ai trouvé l’idée super !! Elle sont reparties, et on a repris l’observation de nos « insectes », et après quelques recherches on a compris qu’il s’agissait des mues laissées par les cigales après leur éclosion ! Il faut dire qu’on ne voit pas beaucoup de cigales en Charente 😉.

Après 7 km, nous sommes arrivés à Montardier, on a fait le plein d’eau et mon chéri a fait quelques courses à la supérette et m’a fait la surprise de me ramener un snickers, du chocolat, le bonheur 😉 !! Après ça nous avions encore 15 km jusqu’au Cirque de Navacelles, dont dix kilomètres et demi avant le village de Blandas.


Au niveau du dolmen du Planas, il est possible de gagner 2 km en prenant la route tout droit jusqu’au village, mais nous avons préféré suivre le GR.


Nous avons marché longtemps sur une route qui faisait que monter, heureusement que le temps était couvert sinon nous aurions vraiment galéré sans ombre ! A la fin de la côte, avant de bifurquer sur un sentier, on s’est posé au bord de la route pour pique-niquer. Les deux dames sont réapparues à ce moment-là, mais accompagnée d’un adorable toutou que j’ai fait boire. Elles nous ont expliqué que c’était un chien qui suivait les randonneurs depuis le Vigan, il avait commencé par suivre un autre groupe puis avait changé pour elles. J’étais inquiète de savoir si il allait retrouver sa famille, affaire à suivre 😉…




Nous avons repris sur un sentier qui nous a fait passer par de très beaux paysages, dont nos premiers champs de lavande, la méditerranée se rapprochait 😊 !

Nous avons également était ébloui par un magnifique champ de coquelicots !


Après ces 3 km, nous sommes arrivés à Blandas, et avons décidé de faire une belle pause, quand on a vu un joli coin ombragé avec des tables et une fontaine. C’est ici, que nous avons fait un changement de dernière minute !

Un groupe de trois randonneurs très sympas est arrivé et nous a demandé où était le camping, puis quelques minutes après une autre randonneuse est arrivée et nous a posé la même question. C’est là qu’on a été tenté d’arrêter notre journée de marche pour profiter aussi de ce camping 😉 ! La veille j’avais trouvé un logement dans Navacelles, mais nous n’étions pas emballés à l’idée de dormir dans du dur pour nos derniers jours de trek. Même si nous allions devoir faire une grosse étape le lendemain, en rajoutant les 4,5 km restant, nous nous sommes arrêtés au camping de Blandas.

On a retrouvé tous les randonneurs vus avant, tous faisant le Saint-Guilhem. On a également fait la connaissance d’un monsieur seul, qui lui le faisait dans l’autre sens. Il était donc parti depuis « seulement » deux jours et on a échangé sur les endroits où dormir, les difficultés et surtout où trouver de l’eau. C’est aussi grâce à lui qu’on a pris la décision de suivre l’autre chemin pour finir le trek. En effet, sur la fin du Saint-Guilhem, il y a le choix entre 2 sentiers (voir tracé dans Avant le départ). J’avais choisi celui passant par Mas Aubert, mais en voyant le terrain on commençait à douter de trouver une zone de bivouac. Lui venait de passer par la Vacquerie et quand il nous a parlé du camping municipal, on a de suite changé nos plans 😉 ! Ayant fait l’erreur de ne pas photographier la partie du livre concernant cette portion, j’ai contacté ma petite sœur qui m’a envoyé les photos nécessaires !

Comme nous avions arrêté notre journée tôt et fait « que » 17 km, nous avons décidé d’aller faire les points de vues sur le Cirque de Navacelles, même si on allait y passer le lendemain. On a pensé que sans nos sacs, on en profiterait beaucoup plus, et ce fut le cas. On a donc repris la marche pour un peu plus de 2 km, mais sans les sacs on avait l’impression de voler 😉. Nous avons découvert la vue sublime sur le Cirque de Navacelles, complètement seuls, les grands parkings étant entièrement vides ! On a pu bien en profiter, prendre tout notre temps et faire tous les points de vues, ce que nous n’aurions surement pas fait le lendemain.


De retour au camping, l’absence de réchaud et de nourriture consistante aidant, nous avons réservé une table au seul resto du coin. On a encore passé une super soirée, le resto était très mignon et tenu par des gens adorables, on a très bien mangé, un peu bu (un bon punch maison et une bière) et donc bien rigolé 😉 !


Bilan de la journée: des dizaines de mues de cigales, un chien, 7 randonneurs, un camping improvisé, une petite randonnée sans sac, la découverte du magnifique Cirque de Navacelles et un super resto. 5h30 de marche (3h de pause), 22 km, D+ 638 m / D- 276 m.
J10 Blandas – La Vacquerie
Lever très matinal à 4 h, au vu de la grosse journée de marche qui nous attendait (plus de 25 km) et du cagnard annoncé. On est arrivé rapidement au point de vue de la veille et on a eu l’immense chance de voir le cirque sous un arc en ciel 😊 !


Nous avons perdu un peu de temps à profiter de ce spectacle, et on a entamé la désagréable descente, bien raide de 2 km, vers le village.


Nous sommes entrés dans le village encore endormi, et on a fait une pause pour se rafraichir les pieds dans la Vis.

Nous avons eu encore beaucoup de chance de découvrir ce village si touristique tout seuls.

Nous nous sommes remis rapidement en route pour attaquer la difficulté de la journée, avant que le soleil ne soit trop haut. Pour rejoindre le village de Sant-Maurice-Navacelles, 10 km plus loin, nous avons d’abord longé les gorges de la Vis sur un sentier étroit et fatiguant, puis nous avons eu un peu de répit quand on est arrivé sur un large chemin le long de l’aqueduc, qui nous a permis de faire une pause.



Malheureusement, ce fut de courte durée et nous avons attaqué la montée bien raide en épingle pour sortir des gorges.

Là ça a été difficile, car le soleil tapait de plus en plus et nous sommes arrivés bien fatigués dans le village. Bizarrement, malgré les très belles vues sur les gorges, nous avons trouvé cette portion plutôt pénible, peut-être à cause de la fatigue.


Après avoir fait une pause et le plein à la fontaine du village, nous allions repartir, quand j’ai eu la bonne idée d’aller explorer le village et…surprise, un snack en plein air ouvert (précisons que c’était un dimanche) ! Nous avons sauté sur l’occasion, au fil des jours la faim était plus présente et puis sans réchaud nous avions naturellement commencé à profiter de tous les endroits où manger.

Dans le petit snack, nous avons recroisé la dame qui cherchait le camping et lui avons proposé de partager notre table. Nous avons été impressionnés par cette petite mamie effectuant seule le chemin de Saint-Guilhem en tente, en faisant aussi des bivouacs sauvages et semblant beaucoup moins galérer que nous 😉 ! Après un excellent repas de saucisses/frites, elle s’est remise en route, et nous nous avons prolongé un peu (beaucoup 😉) la pause en dégustant une glace assis sous un arbre, en compagnie d’un mignon pinpin.

Malgré la température élevée, nous avons dû repartir pour les 10 km nous séparant de la Vacquerie. Une portion beaucoup plus facile que celle de la matinée, pas de dénivelés importants et de beaux paysages.

J’étais déjà émerveillée depuis plusieurs jours par l’abondance de papillons, mais ce jour-là on a vécu un magnifique moment, quand on s’est retrouvé à marcher entouré de centaines d’entre eux 😊.



Les 4 derniers kilomètres, sur un chemin pourtant des plus faciles: plat, large et ombragé, furent un vrai cauchemar pour moi !! J’avais de plus en plus mal à mes pieds, et surtout je n’avais plus du tout d’énergie, comme si j’étais littéralement vidée ! C’est donc dans le mal que nous sommes parvenus au village et que nous nous sommes effondrés dans le camping 😉. Un camping parfait pour nous, dans une grande prairie et autonome. En effet, pour le paiement, il suffisait de déposer la somme dans la boite aux lettres de la Mairie. Nous n’avions pas assez de liquide, nous leur avons donc envoyé un chèque à notre retour 😊 !

Nous étions tous les deux épuisés et nous savions en plus que nous n’avions plus grand chose à manger, ce qui n’aidait pas au moral des troupes ! C’est à ce moment-là qu’un autre miracle de trek eut lieu 😊. En faisant à peine quelques mètres, nous avons découvert, dans les bois juste derrière le camping, un petit resto adorable, déjà bien complet, mais qui a accepté de nous prendre. Nous étions plus qu’étonnés de trouver un resto ouvert un dimanche soir dans un tout petit village et à deux pas du camping. Le moral a changé radicalement 😉 et on a profité avec beaucoup de plaisir de leur bonnes tartines ! C’est avec nostalgie que nous nous sommes couchés pour notre dernière nuit en tente et en sachant que demain cette incroyable aventure allait se terminer 😊.


Bilan de la journée: un arc en ciel, une montée raide, deux restaurants, des centaines de papillons, une fin d’étape difficile et une dernière nuit en tente. 7h30 de marche ( 4h30 de pause), 25.5 km, D+ 624 m / D- 657 m.
J11 (FIN) La Vacquerie – Saint-Guilhem-Le-Désert
Réveil encore très matinal, petit-déjeuner frugal au son des sangliers en train de déjeuner également 😊 ! Départ à 6 h pour attaquer notre toute dernière étape, snif. Premier objectif de la journée, atteindre le Mont Saint-Baudille à 10 km de là, avant que le soleil ne tape trop.

Nous avons débuté par une petite montée sur un joli sentier au milieu des lavandes sous la lumière du lever de soleil. Cette journée fut celle des odeurs, on a commencé le matin par une odeur incroyable de miel se dégageant des tilleuls en fleurs, puis le reste de la journée on a été accompagnés par celle de la lavande et du thym, un vrai bonheur !!



Puis on est arrivé dans un paysage tout nouveau plus méditerranéen et on s’est même retrouvé à marcher dans du sable dans une magnifique forêt de pins.


À 9 h, nous étions en bas du Mont Saint-Baudille et nous avons pris quelques forces (pause et nourriture 😉) avant d’entamer la montée.

Ma tendinite étant de plus en plus douloureuse, nous avons dû faire comme lors du trek en Dordogne et échanger nos chaussures. Cela me soulage bien, mais est difficile pour mon conjoint qui a les pieds un peu plus grands, surtout que cette fois mes chaussures étaient bien moins souples !

Après une montée raide d’environ 2 km, nous sommes arrivés au sommet dans un magnifique paysage de garrigue avec une vue incroyable et le chant des cigales ! Il est d’ailleurs possible apercevoir la Méditerranée d’ici !



Toujours affamés, nous avons refait une pause nourriture 😉, puis on a débuté la longue descente de 4 km. D’abord sur un sentier accidenté, puis un chemin plus large avec toujours une vue spectaculaire, notamment sur le Pic Saint-Loup.


Le soleil tapait très fort mais on a pu profiter de l’ombre des chênes verts. Arrivés sur la route, nous avons dû y faire difficilement 1,5 km sous un soleil brûlant et sans ombre.


Puis nous avons profité du sentier dans la forêt domaniale de Saint-Guilhem-le-Désert (la fin se rapprochait, youpi) pour faire une dernière pause, où nous avons dévoré tout ce qu’il pouvait nous rester de comestible, à savoir plus grand-chose 😉 !



Nous sommes repartis pour nos cinq derniers kilomètres qui furent juste magnifiques. Le sentier était plutôt ombragé et nous sommes arrivés après une belle montée au col qui domine le magnifique cirque de l’Infernet, avec en contre-bas le village de Saint-Guilhem-le-Désert.

Après ça, il ne nous restait plus qu’à descendre sur le village en empruntant le chemin majestueux des Fenestrettes. Rien que pour cette dernière portion, vraiment époustouflante, nous étions content d’avoir choisi cet itinéraire pour finir en beauté ce trek.

Nous avons laissé exploser notre joie, quand nous sommes tombés sur un panneau avec écrit « Saint-Guilhem-le-Désert 1,5 km ». J’ai repris mes chaussures à ce moment-là, afin que mon chéri puisse profiter de son arrivée les pieds libres 😉 ! Nous sommes rentrés dans le village épuisés mais tellement heureux !!


Notre première action a été de s’acheter de quoi fêter notre arrivée, chocolatines et boissons bien fraiches, puis on a filé directement à notre gite du soir pour prendre une douche glacée, manger notre goûter et faire une petite sieste, le vrai bonheur 😉.


Nous sommes ressortis en soirée, la chaleur étant vraiment étouffante, et nous avons trouvé une boutique avec quelques souvenirs pour les randonneurs du Saint-Guilhem, manger une glace et surtout découvert ce magnifique village de Saint-Guilhem-le-Désert. C’est d’ailleurs dans l’église que nous avons retrouvé notre petite mamie qui venait elle aussi de finir !



Le soir, nous avons fêté notre périple dans une crêperie sur la place centrale, au pied du roi des platanes, un arbre splendide planté en 1855 !

En partant, nous sommes tombés sur le groupe de randonneurs croisé à Blandas, et tous ensemble nous avons fait un débriefing du trek, nos paysages préférés, le poids de nos sacs, etc. C’est aussi comme ça qu’on a eu des nouvelles des autres randonneurs, qu’on a su que le chien qui suivait les dames avait bien retrouvé sa famille 😊 et plein d’autres anecdotes ! Nous nous sentions très proches, pourtant ne connaissant rien des uns des autres, mais connectés par la magie du trek ! Un très joli moment, qui a clôturé en beauté cette fabuleuse aventure !!

Bilan de la journée: les senteurs du sud, une chaleur étouffante, les cigales, une fin d’étape spectaculaire, le village de Saint-Guilhem et un trek de terminé. 7h de marche (2h30 de pause), 25 km, D+ 530 m / D- 1047 m.
Alors, ce trek ?
230 km, 62 h de marche, dénivelé cumulé D+ 5537 m / D- 5513 m et 4 départements traversés
Ce fut un trek réellement merveilleux, pour moi le meilleur jusqu’à maintenant ! J’ai adoré la variété et la beauté des paysages, la multitude de fleurs, les rencontres et les magnifiques villages ! C’était vraiment magique de commencer dans les étendues vertes d’Aubrac entourés des vaches et de finir dans la garrigue au milieu des cigales !! Niveau difficulté, comme vous l’aurez compris, ce fut surtout la chaleur et le manque d’eau sur certaines portions, qui nous ont obligés à nous surcharger en eau.

Nous n’avons pas non plus fait beaucoup de bivouacs « sauvage », ce que nous aimons beaucoup, mais le terrain n’est effectivement pas souvent propice, l’eau est rare et surtout nous ne sommes pas à l’aise de poser la tente quand nous ne sommes pas sûrs d’y être autorisés. Pour la première fois, j’ai plutôt bien dormi dans la tente et seul avantage de la chaleur, nous avons eu des nuits agréables sans être obligés de s’emballer dans le duvet 😉 ! En ce qui concerne la santé, ma tendinite s’est réveillée et j’ai eu mes habituelles ampoules 😊. Mon chéri lui a pas mal souffert des pieds et nous avons bien brûlé les premiers jours. Par contre, nous n’avons pas vraiment souffert du dos et des épaules, en-dehors d’une gêne « normale » à porter un gros sac. Niveau nourriture, je pense que certaines journées nous manquions de calories, mais dans l’ensemble, hormis le couac de la bouteille de gaz, nous étions satisfaits de la nourriture emportée et surtout de nos boissons énergisantes qui nous ont bien aidé. De tout manière à chaque trek, on apprend quelque chose et on s’améliore pour le prochain !

Le retour a été vraiment difficile, le corps s’habitue à marcher autant et on ressent un grand manque les premiers jours. Mais il y a un manque bien plus dur encore : la sensation de bien-être unique qu’on éprouve en trek (probablement amplifiée par la dose d’endorphines sécrétées pendant l’effort 😉). En trek, toute notre énergie est concentrée sur les choses essentielles : marcher, manger, boire et dormir. Tout le reste devient secondaire et le cerveau se vide de ses pensées. Les barrières tombent, la timidité disparaît, et on se rend compte à quel point on change, ou plutôt comme on devient simplement nous-mêmes 😊 ! On ne se soucie plus du regard des autres, on se lave en sous-vêtements dans les ruisseaux, on étale nos affaires partout, on entre dans les magasins mal habillés et pas vraiment frais, et ça ne nous dérange absolument pas 😉 !
Infos pratiques
ÉQUIPEMENT
Vêtements, matériel de bivouac, trousse de secours… voici notre équipement pour ce trek. Nous avons utilisé la quasi-totalité de ce que nous avions emporté, à l’exception, fort heureusement, du contenu de notre trousse d’urgence.
Vêtements :
- Parka étanche
- Pantalon étanche
- Veste chaude en mérinos
- 3 T-shirts en mérinos (deux pour la journée et un pour la nuit)
- 2 pantalons (un de randonnée et un pour la nuit)
- Short
- 3 paires de chaussettes (deux pour la journée et une pour la nuit)
- 3 culottes (deux pour la journée et une pour la nuit)
- 2 soutien-gorge
- Paire de gants en mérinos
- Tour de cou
- Maillot de bain
- Casquette
- Chaussures de marche
- Claquettes
Matériel :
- Sac à dos + protége sac étanche
- Bâtons de marche
- Tente
- Sac de couchage
- Oreiller
- Lampe frontale
- Serviette micro-fibre
- Petit sac étanche
- Batterie externe
- Camel bag
- Gourde filtrante
- Réchaud + casserole + briquet
- Couteau + cuillère

Trousse à pharmacie et urgence :
- Médicaments (paracétamol, ibuprofène, spasfon, antibio et corticoïdes)
- Petits tubes de crèmes (arnica, biafine et anti-inflammatoire)
- Micropur
- Anti-moustiques
- Sérum physiologique
- Désinfectant
- Pince à épiler
- Ciseaux
- Pansements et pour ampoules
- Bandes ahésive et strapping
- Couverture de survie
- Garrot
Hygiène :
- Brosse à dents + dentifrice
- Déodorant
- Savon biodégradable
- Lingettes individuelles
- Echantillon crème hydratante
- Gant micro-fibre
- Coton-tige
- Miroir de poche
- Chouchous
- Papier toilette
- Boule quiès
- Mouchoir
Divers :
- Kit réparation: fil ,aiguille, épingle à nourrice, cordelette
- Lunettes de soleil
- Poches poubelles (une grande et deux petites)
- Cartes (identité, bancaire, etc), argent liquide
- Stylo
- Téléphone
- Appareil photo et accessoires
- Petit jeu de cartes 😉
NOURRITURE
Nous sommes partis avec de la nourriture pour 3 petits-déjeuners, 3 repas du midi et 8 repas du soir (les lyophilisés étant impossibles à trouver dans les supérettes). Nous avions chacun environ 3,5 kg de nourriture au départ.

Le matin :
- Gâteaux type BelVita
- Œufs brouillés lyophilisés ou compotes lyophilisées (achetés sur le site Lyophilise & Co)
- Thé
- Boisson énergisante à la pêche Real On The Go (également achetée sur Lyophilise & Co). On aime beaucoup le goût, et c’est facile à préparer.
Le midi :
- Pain aux céréales, que l’on conserve dans un sac hermétique.
- Fromage à pâte dure
- Saucisson
- Chips
Les pauses :
- Sachets de graines et fruits secs. On fait chacun notre propre mélange avec ce qu’on préfère, et c’est clairement ce qu’on apprécie le plus manger pendant les pauses.
- Barres de céréales ou barres Ovomaltine
- Boisson énergisante à la pêche ou boisson aux électrolytes (Décathlon)
Le soir :
- Plats lyophilisés (achetés sur Lyophilise & Co). On prend le plus souvent ceux des marques MX3, Real Turmat ou Adventure Menu. Nous avons été agréablement surpris par la qualité : c’est simple à préparer, bon, très calorique, et surtout très léger à porter (environ 150 g par sachet). Nous avons une préférence pour ceux à base de pâtes.
Le seul hic, c’est le prix (environ 10 € le sachet), et il faut faire attention : certains plats sont vraiment très épicés 😉. - Dessert lyophilisé : à chaque trek, je prends un seul sachet (poids oblige, snif 😉) de mousse au chocolat lyophilisée, notre petite tradition gourmande. On adore celle de la marque Trek’n Eat !
LOGEMENT
1ère nuit : Bivouac sauvage.
2ème nuit : Bivouac sauvage.
3ème nuit : Camping de La Mothe à Banassac-Canilhac
→ Très grand camping, sanitaires vétustes mais parfait pour une nuit en rando. Placement libre. 12 € (paiement uniquement en espèces, pas de CB)
4ème nuit : Gîte d’étape Les Dolmens à Champerboux
→ Gîte pour randonneurs avec cuisine partagée et chambres communes.
Très bon accueil de Sophie, la propriétaire. Grande pièce commune avec tout le nécessaire, chambre nickel, et un grand jardin pour se détendre. 20 € par personne (petit-déjeuner : 8 € par personne)
5ème nuit : Bivouac sauvage.
6ème nuit : Hôtel Logis Le Mont Aigoual à Meyrueis
→ Super hôtel avec grande chambre et piscine ! Petit-déjeuner possible. 95 € la nuit (sans petit-déjeuner)

7ème nuit : Camping municipal de l’Espérou
→ Très grand camping, arrivée autonome et placement libre. 13 € (paiement uniquement en espèces, pas de CB)
8ème nuit : Auberge Cocagne à Avèze
→ Charmante auberge avec chambre très spacieuse et excellent petit-déjeuner. 72 € la nuit (petit-déjeuner : 8,50 € par personne)
9ème nuit : Camping Le Crom à Blandas
→ Petit camping très propre, emplacements un peu petits mais avec table. 24 € pour deux personnes
10ème nuit : Camping municipal de La-Vacquerie-et-Saint-Martin-de-Castries
→ Camping dans une prairie avec sanitaires rudimentaires. Arrivée autonome et placement libre. 12 € pour deux (paiement à déposer dans la boîte aux lettres de la mairie)
11ème nuit : Gîte de la Tour à Saint-Guilhem-le-Désert
→ Joli gîte avec grande chambre, arrivée autonome et bon petit-déjeuner. 85 € la nuit (petit-déjeuner : 10 € par personne)
PARKING ET NAVETTE
Nous sommes arrivés à Aumont-Aubrac en voiture, et il est possible de la laisser gratuitement pendant toute la durée de la randonnée sur le parking de la gare SNCF, ce que nous avons fait.
Pour le retour à la voiture, nous avons opté pour le service de la Malle Postale. Ce service de transport est destiné aussi bien aux randonneurs qu’aux bagages, pour ceux qui préfèrent voyager léger. J’ai effectué la réservation deux jours avant la fin du trek, et ils nous ont récupérés à Saint-Guilhem-le-Désert le lendemain de notre arrivée, à 10h30. Nous sommes arrivés tranquillement trois heures plus tard à Aumont-Aubrac.
Prix : 116 euros pour deux.

Un grand merci au chemin de Saint-Guilhem pour cette incroyable aventure ❤️!